En marge du Brussels Creative Forum (BCF), dont Paul Sterck nous parlait dans une interview, se déroulera les 29 et 30 août prochain, sur l’esplanade du Mont des Arts, le Street Art Village qui sera consacré aux arts urbains au sens large du terme. Il fait découvrir au grand public un autre angle de la culture urbaine et de ce secteur créatif bruxellois, innovant, original et pertinent. Le Street Art Village est l’occasion d’offrir à ces acteurs de terrain un moyen d’asseoir leur reconnaissance en tant qu’opérateurs culturels à part entière. Au programme : Street Food Festival, Musique & Danse, et Arts Plastiques. Rencontre avec le metteur en scène et plasticien Bruno Bulté qui gère ce Street Art Village pour la deuxième année d’affilée.
Comment est né ce Street Art Village ?
« Cela fait trente ans que Paul Sterck et moi faisons du ping pong d’idées. L’année dernière, quand il m’a parlé du Brussels Creative Forum, j’ai directement été intéressé par le concept car il permet de créer des ponts avec les arts urbains. Nous avons enclenché le processus avec les foodtrucks. Beaucoup de ces camions itinérants allient cuisine et une certaine scénographie, ce qui leur donne un petit supplément d’âme non négligeable. On a donc lancé le Street Food Festival, il y avait sept camions. »
Cette année, vous allez envahir le Mont des Arts, donc avec beaucoup plus d’ambition, non ?
« Paul m’a dit qu’il fallait amplifier l’initiative de l’année précédente. Ce qui me convenait complètement. L’association du street food, des arts plastiques, de la musique… est un bonheur pour moi. Je suis heureux de mettre en scène des mondes différents. Je rencontre souvent les acteurs de ceux-ci et je travaille à l’harmonisation de l’ensemble. Je voudrais, par exemple, qu’ils aient une véritable réflexion transversale et que chacun puisse apporter de « l’eau au moulin » de l’autre. Ce qui n’est pas toujours facile car ils ont généralement l’habitude de travailler seuls. Dans le cadre du Street Art Village, j’ai la chance de rencontrer des créateurs qui ont une véritable réflexion sur l’art et la cité. »
Qu’attendez-vous de cette édition du Street Art Village ?
« Je rêve de transformer le Mont des Arts en un véritable village avec partout des choses à regarder, à sentir et à manger. Et puis j’ai de nombreuses idées qui verront le jour pour les prochaines éditions. »
Dites-nous en un peu plus sur le Street Food Festival.
« Le Street Food Festival est un festival de la gastronomie ambulante où sont présentées les nouvelles tendances de la gastronomie itinérante, uniquement accessible aux structures mobiles (camions, camionnettes, caravanes, air stream, triporteurs ou autres…). Cette année, nous accueillons Chang Noi (cuisine thaï originale), El Camion (cuisine innovante), Il Sapore Della Dolce Vita (spécialités de la région de Rimini), Mellow (glaces au yaourt), Mi Vida Food Truck (hamburgers et hot dogs), Sin Street Food (végétarien), Soul Kitch’N (crêpes orientales). »
Et en ce qui concerne la musique et la danse ?
« Pour représenter le HIP-HOP, nous avons invité Alerte Urbaine, une association qui a pour but la promotion et l’apprentissage des arts urbains, principalement à travers la musique et le « hip-hop » en particulier. Différentes démonstrations seront proposées sur des podiums : slam, rap, improvisations, human beat box, battle, break Dance, DJ’s… »
Et pour finir, qu’y aura-t-il à découvrir au niveau des arts plastiques ?
« Le collectif Propaganza promeut et développe le graffiti et le street art en Belgique. Chaque artiste spécialisé dans un style bien déterminé (trompe l’œil, décors, paysages, photoréalisme, abstrait, portraits, graffiti, etc.) aura l’opportunité d’exposer et de pratiquer son art aux yeux de tous, laissant libre court aux découvertes impromptues. Propaganza mettra en place un atelier d’initiation à la technique du graffiti ouvert aux curieux de 5 à 77 ans.
Le Collectif Costik proposera, quant à lui, des projets urbains non conventionnels dans les domaines du design et du volume. Installations éphémères sur tissus ou cellophane. Performances qui se dérouleront entre les arbres et sur la promenade de l’Albertine. Dans cette démarche artistique, l’artiste utilise la matière et sa transparence pour créer une œuvre unique tout en se servant des éléments existants dans l’espace public ainsi investi.
